LALBENQUE > CAHORS – ETAPE 16
Ce matin je quitte le gite du Gascou pour Cahors, dernière étape de ce second tronçon. Pour cette dernière je porte mon sac car je ne reste pas à Cahors ce soir.
L’étape fait une petite quinzaine de kilomètres, je prévois le repas à Cahors.
Bon temps pour la marche, sans chaleur et sans pluie .
Une bonne montée nous permet de dominer l’autoroute.
Il me reste plus de 10 km mais je ne sais pas exactement !!
Chemin sans grandes difficultés et bien praticable.
Nous longeons des champs de lavande.
La culture de la lavande est une activité indissociable du Quercy qui, après quelques décennies de mise en sommeil, refleurit sur les causses pour (re)devenir un produit d’exception.
La petite histoire de la lavande Connue depuis l’Antiquité, la lavande servait aux Egyptiens à embaumer leurs momies et aux Romains à parfumer leurs bains, d’où son nom issu du latin “lavare” signifiant « laver ». On la retrouve plus tard dans les traités de médecine du Moyen-Âge, où elle est décrite comme antiseptique, anti-inflammatoire et répulsive contre les insectes. Plus tard, ses vertus seront aussi à l’origine de la célèbre anecdote du chimiste Gattefossé soignant sa brûlure avec une essence de lavande en 1910 et inaugurant par là-même la grande saga de l’aromathérapie scientifique moderne.
La « Lavande Royale du Quercy » Endémique des pré-Alpes de Provence, la lavande vraie ou officinale (Lavandula angustifolia) s’épanouit sur les sols calcaires caillouteux et secs, au climat chaud l’été et froid l’hiver. Le Quercy avait donc tout pour plaire à cet or bleu. C’est une variété sauvage appelée Delphinensis qui a été sélectionnée et introduite sur nos causses dans les années 20 et qui produit une huile essentielle remarquable, particulièrement riche en esters, qui lui confèrent son parfum rare et exceptionnel. On parlait alors des « grands crus de lavande du Quercy », à l’image des grands crus des vignobles : la marque « Lavande Royale du Quercy » fut même déposée ! Dans les années 50, on recense dans le Quercy (Lot et Tarn-et-Garonne) plus de 200 producteurs, 12 distilleries et une cinquantaine de communes où l’on cultivait la lavande. La production d’huile essentielle représente alors 10% de la production nationale. Aujourd’hui, la lavande renaît tel un phœnix sur les causses arides du Quercy (où l’on trouve encore d’anciennes parcelles à l’état sauvage) grâce à l’amour de lavandiculteurs passionnés. Culture de la lavande en Quercy
La fin d’étape approche.
Cahors au loin, j’ai été prévenu que la descente était difficile sur le bitume.
Je n’ai pas fait de véritable pause, alors il me tarde d’aller dans une brasserie pour le repas de midi. Je rentre dans Cahors par le pont L. Philippe
Et me dirige vers le pont Valentré
Le pont Valentré (en occitan pont de Balandras), également appelé pont du Diable, est un pont fortifié du XIVe siècle franchissant le Lot à l’ouest de Cahors, en France. Il offre aujourd’hui, avec ses trois tours fortifiées et ses six arches précédées de becs aigus, un exemple de l’architecture de défense du Moyen Âge.
Le pont Valentré est classé au titre des monuments historiques par la liste de 1840 et depuis 1998 au patrimoine mondial de l’UNESCO, au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France. Depuis 2012, avec le viaduc de Millau, le pont du Gard, le pont du Diable et le viaduc de Garabit, il fait partie des ponts remarquables du Sud de la France.
Histoire Construit aux temps des guerres franco-anglaises, le pont Valentré, par lequel on pénètre, mais seulement à pied, toujours dans la ville de Cahors, constitue un exemple rare d’architecture militaire française de cette époque, et l’un des plus beaux ponts médiévaux fortifiés subsistant encore.
Il fut décidé par les consuls de la ville en 1306, et la première pierre fut posée le 17 juin 1308. Il avait une fonction de forteresse, destinée à défendre la ville contre les attaques en provenance du sud. Toutefois, ni les Anglais, ni Henri IV ne l’attaquèrent.
La construction pouvait entraîner la création d’un second axe commercial est-ouest, qui était jusqu’alors nord-sud. La ville subit ainsi une importante modification qui allait se répercuter sur toute la cité.
Le pont était protégé spirituellement par une chapelle dédiée à la Vierge dans le châtelet occidental. Il fut achevé en 1378, son aspect initial a été sensiblement modifié au cours des travaux de restauration entrepris en 1879. En 1930, il est mentionné d’être dans un parfait état de conservation, lors de la parution d’un guide touristique.
Il est situé sur la Via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle et sur le sentier de randonnée GR 36.
Après un bon repas je me rends à la Cathédrale Saint-Etienne
La fondation de la cathédrale Saint-Etienne au cœur de la cité médiévale de Cahors est traditionnellement attribuée à un évêque du VIIe siècle, saint Didier. Le vaste édifice est reconstruit à partir du début du XIIe siècle : le maître-autel est consacré en 1119 par le pape, en même temps qu’un autel spécial consacré à la précieuse relique de la Sainte-Coiffe-du-Christ. Son portail roman au remarquable tympan sculpté s’inscrit dans la lignée de ceux de Saint-Sernin-de-Toulouse, Conques et Moissac.
La nef est couverte de deux coupoles, les plus grandes que l’on trouve dans le sud-ouest. A partir de la fin du XIIIe siècle, l’abside et le massif occidental complètent ce vaisseau en employant le style gothique, qui pénètre dans le Midi à la suite de la Croisade contre les Albigeois.
L’architecture intérieure est complétée par un décor peint, dont de riches vestiges de la fin du XIIIe siècle subsistent sous la coupole ouest et le massif occidental. Le cloître roman est remplacé au XVIe siècle par un nouveau cloître de style gothique flamboyant, au décor foisonnant de feuilles de choux et de chardons. La décoration et l’aménagement intérieur sont repris aux XVIIe et XVIIIe siècles dans le cadre du mouvement de la Contre-Réforme : le retable baroque de la chapelle profonde, l’orgue, la tribune des chanoines et la chaire à prêcher en sont les éléments marquants.
Au XIXe siècle les coupoles sont débarrassées des combles qui les occultaient de l’extérieur tandis que le chœur fait l’objet vers 1870 d’une complète réfection de son décor sous l’égide de l’évêque Grimardias.
Etape importante sur la Via Podiensis, la route du Puy, la cathédrale Saint-Etienne est inscrite sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO dans le cadre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Distance: 16.3 km
Dénivelé + : 185
Dénivelé – : 295
La crédentiale
Fin de ce tronçon CONQUES > CAHORS.
Je redoutais un peu le mois de juillet mais finalement peu de monde, pas de chaleur et un peu de petites pluies.
Mes chaussures MERRELL portées depuis le 1er tronçon ( Puy en Velay) ont le pare pierre qui se coupe ! Pourtant elles n’ont pas beaucoup de km ! J’espérais aller jusqu’à Roncevaux avec , mais ce ne sera pas le cas. Toutefois je reste fidèle à cette marque pour le confort.
2 réflexions sur « LALBENQUE > CAHORS – ETAPE 16 »
Pour la prochaine étape, prévoit d’envoyer une photo de Montcuq à Joan 🙂
Et bien encore une bonne virée
Bravo