AROUE > OSTABAT étape 38
Hier soir au gite Bohotéguia, nous avons récupéré un » énergumène complètement azimuté ». Ronflant dès 20h30, il n’a pas trouvé mieux que d’activer son téléphone a 3h du matin ! Il devait penser qu’il était seul ! La jeune Caroline qui partageait la chambre a explosé a 6h du matin et à hurlé dessus !! Donc nuit de « mer.. » !
Simone propose des paniers pique-nique. Dans un coin de la salle à manger, on trouve aussi une petite épicerie bien achalandée, il faudra prendre ses précautions puisqu’aucune épicerie n’est présente sur cette étape.
Changement de temps ce matin la pluie s’est invitée ! un bon crachin qui oblige à sortir les ponchos !
Nous prenons la direction de Aroue
Vu les noms des hameaux, nous sommes bien au pays Basque
Au-delà d’Olhaïby, nous avançons, pendant deux kilomètres, sur une route de campagne desservant plusieurs exploitations agricoles.
A la jonction avec la variante vers St Palais, au lieu dit « Benta » nous trouvons un abri pour une pause.
Les Autrichiennes pieds nus dans la poussière ?
Nous continuons, en légère descente, sur une route rejoignant la D242 et suivons ensuite la départementale pendant un kilomètre. Au milieu de ce parcours routier, peu intéressant, il est possible d’emprunter un raccourci passant par Uhart-Mixe. Les randonneurs qui choisissent cette option, entièrement goudronnée, évitent une bonne grimpette, mais se privent surtout d’un très beau tronçon entre la stèle de Gibraltar et Harambeltz. Nous optons évidemment pour le tracé « officiel », c’est d’ailleurs celui qui est renseigné sur les panneaux routiers.
Nous montons une petite route menant à Larribar .
Nous longeons la Bidouze, que nous traversons un peu plus loin, par le Pont du Moulin.
Nous avons quitté les Ponchos, une bonne difficulté se présente! La première partie de cette longue montée s’effectue, à travers bois, sur un large sentier constitué de marches naturelles en pierre.
Après une rude montée nous approchons de la stèle
Stèle de Gibraltar à Uhart-Mixe (64)
On l’appelle stèle de Gibraltar, rien à voir avec le sud de l’Espagne, tout simplement avec Xibaltarre , la traduction basque de Saint Sauveur, nom de la colline de Saint Sauveur voisine , qui finalement a donné son nom au quartier de Lindux appellation usitée encore vers 1800 (voir par exemple le plan cadastral de 1826).
La construction est récente. Le socle , avec ses diverses orientations date d’août 1964 et est surmonté d’une stèle discoïdale basque qui vient du cimetière de Sorhapure.(village voisin au bord de la Bidouze)
Cette stèle est située pratiquement au point commun des communes d’Uhart Mixe, Larribar et Saint Palais tout en étant sur le territoire d’Uhart Mixe.
Elle symbolise la jonction des chemins de Compostelle, de 3 des grands itinéraires d’Aimery Picaud
A savoir la voie de Tours ( via Turonensis) qui vient de Sorde l’Abbaye et rejoint Saint-Palais, la voie du Vézelay (via Lemovicensis) qui passe par Sauveterre-de-Béarn et rejoint Saint-Palais, et la voie du Puy (via Podiensis) qui vient par Navarrenx et Aroue.
Les 2 premières voies se sont réunies à Saint-Palais, et ici, c’est la jonction de la 3eme (et la plus importante des voies françaises vers Compostelle).
Dans son guide du pèlerin, Aimery Picaud mentionnait que les voies compostellanes confluaient vers Ostabat. C’est l’étude du terrain qui a permit de désigner cet endroit comme lieu probable de la confluence des Voies.
De nos jours, ce point est un lieu symbolique des chemins . Juste avant la montée vers la chapelle de Soyarza, et d’un accès facile, c’est devenu un point de Rendez-vous incontournable de tous ceux qui pèlerins ou pas s’intéressent aux sites importants du chemin de saint Jacques.
Nous reprenons l’ascension sur la draille.
Ce long chemin rocailleux nous amène au point culminant de l’étape (286 mètres d’altitude).
Si la montée est raide et fatigante, la vue qu’elle offre depuis le sommet est magnifique.
La chapelle de Soyarza.
Cet oratoire-abri a remplacé, en 1894, une chapelle plus ancienne, dédiée à Notre-Dame, dont la garde était assurée par les chanoines de Roncevaux.
Tout près, une table d’orientation permet, par beau temps, d’admirer une partie de la chaine des Pyrénées.
Nous descendons un chemin très rocailleux.
Au-delà d’une stèle ,
la piste devient plus praticable et atteint, à 145 mètres d’altitude, Harambeltz.
Nous n’en n’avons pas fini de monter, encore 3 km assez pentus pour rejoindre Ostabat !
Nous empruntons à gauche un chemin très boueux pour rejoindre Ostabat
Encore une route très pentue pour rejoindre l’auberge Ametzeana, ou nous avons réservé pour ce soir.
Nous apprendrons qu’il fallait mieux continuer la route plutôt que prendre le chemin boueux pour arriver directement à l’auberge !
Distance: 23.5 km
Dénivelé +: 425m
Dénivelé -: 420m