SAINT-SAVIN – LOURDES
Implanté sur un promontoire en balcon au-dessus de la vallée des Gaves entouré par les montagnes du Lavedan, ce petit village de 386 habitants se dresse fièrement. Situé à mi-chemin entre Lourdes et les stations touristiques de Cauterets, Hautacam, Luz, Barèges / La Mongie et Gavarnie, il est au cœur des vallées et au départ de tous les grands cols pyrénéens.
Castrum romain, village du IVème siècle, église abbatiale du XIIe siècle, riche et très long passé monastique dont le domaine s’étendait jusqu’à la haute vallée de Cauterets, à ses estives d’altitude et à ses eaux thermales, chapelle du XVIème siècle, maisons fortes ou à colombages du Moyen Age, moulins, maisons traditionnelles bigourdanes avec sa grange et son poulailler, fontaines, abreuvoirs, le village de Saint-Savin est un haut lieu du patrimoine.
Classée aux Monuments Historiques, l’abbatiale de Saint-Savin a été construite au XIIe siècle et a été surélevée deux siècles plus tard. De l’abbaye d’origine, il ne subsiste aujourd’hui que l’église et la salle capitulaire. Les amateurs d’art religieux peuvent y admirer un très bel orgue Renaissance classé du XVIe siècle, des terrasses attenantes ou encore le sarcophage de saint Savin qui sert toujours de maître-autel. La salle capitulaire abrite quant à elle le musée-trésor avec des objets aussi impressionnants qu’une Vierge des Croisades du XIIe siècle, un châsse-reliquaire de saint Savin de style Renaissance, une statue de Notre-Dame de l’Espérance du XIVe ou une Nativité du XVe siècle en bois doré et polychrome.
Installée sur un promontoire rocheux qui domine toute la vallée, la chapelle Notre-Dame de Piétat est citée dans les registres dès le XVe siècle. Située à l’écart du village, elle dévoile en son intérieur de très belles peintures de voûte, une chaire du XIXe siècle, une Pietà du XVIIIe ou encore un retable baroque.
Orgue anonyme construit en 1567 selon inscription au-dessus de la console.
En 1618, Antoine Riballier effectue un relevage.
Abandonné à la Révolution, l’orgue est pillé.
Entre 1994 et 1998, Alain Sals et Charles Henry reconstruisent l’orgue d’après les éléments encore existants (sommiers, étiquettes des jeux…).
Descriptif
Buffet Renaissance composé de trois fines tourelles et deux plates-faces de tuyaux en mitre. Les tuyaux de façade sont en étain. Console à l’arrière de l’instrument. Tribune en bois peint. Soubassement du buffet peint de marbre en trompe l’œil, fleurs, instruments de musique et de personnages de l’Ancien Testament (Adam, Eve, Serpent, David, Jérémie, Isaïe, Daniel) et du Nouveau Testament (Sts Pierre et Paul). Un clavier manuel de 38 notes , trois mascarons articulés ornent le soubassement de l’orgue côté nef. Trois tourelles de trois tuyaux et deux plates faces de 13 tuyaux en étain. Deux soufflets cunéiformes.
Saint-Savin
LOURDES
Ville historique de la Bigorre, Lourdes, commune de 13 692 habitants, est située dans le département des Hautes-Pyrénées et dans la région Occitanie-Pyrénées-Méditerranée
Centre de pèlerinage catholique depuis les apparitions de Lourdes en 1858 et classée Grands Sites de Midi-Pyrénées depuis 2009, elle est le quatrième lieu de pèlerinage catholique en fréquentation après le Vatican, la basilique Notre-Dame de Guadalupe de Mexico et la basilique Notre-Dame d’Aparecida au Brésil.
Elle accueille chaque année 3 millions de pèlerins ou visiteurs venus du monde entier, dont environ 60 000 malades.
Sainte Bernadette
Son histoire
L’histoire de Bernadette Soubirous, de sa naissance à Lourdes en 1844 jusqu’aux apparitions de Marie à la grotte, sa rencontre avec les sœurs de la Charité, ses choix, son départ vers Nevers en 1866 et sa vie au sein de la congrégation.
Bernadette à Lourdes (1844-1866)
Bernadette Soubirous est née à Lourdes, alors petite ville des Pyrénées, le 7 janvier 1844 dans une famille de meuniers qui vivait assez aisément dans les premières années de la vie de Bernadette.
Peu à peu, des ennuis de santé s’accumulent dans la famille. Les moulins à eau commencent à disparaître, c’est le début de l’industrialisation. L’argent vient à manquer au moulin. Louise et François Soubirous s’endettent comme tant d’autres. En quelques mois, ils sont devenus « brassiers », n’ayant plus que la force de leurs bras à louer à qui veut bien leur offrir du travail.
En 1854, avec leurs 4 enfants ils doivent quitter le moulin de Boly. Ils changent plusieurs fois de domicile, chaque fois moins cher et plus petit jusqu’à être hébergés gratuitement dans une seule pièce sombre et insalubre de l’ancienne prison de la ville, le Cachot, « un bouge infâme et sombre où aucun être humain ne pourrait habiter » (Procureur impérial Dutour – parlant du cachot).
Pour les Soubirous c’est l’enchaînement de la misère : chômage, expulsion, soupçon, exclusion, mépris… Bernadette a une santé précaire, elle souffre de l’estomac et, touchée par une épidémie de choléra elle en gardera un asthme tenace. Elle fait partie des enfants qui, à cette époque en France, ne savent ni lire ni écrire parce qu’ils sont obligés de travailler. Elle n’est scolarisée que par moments dans la classe des petites filles pauvres de l’Hospice de Lourdes tenu par les « sœurs de la Charité de Nevers »
En 1858, viendra pour elle le temps des apparitions.
En France et internationalement, Lourdes est la cité mariale par excellence. C’est un centre mondial de pèlerinages dont l’histoire a commencé en février 1858. « Pourtant, avant 1858, il y a un autre Lourdes »41. Le site de Lourdes, au carrefour de plusieurs vallées, surnommé le « verrou du Lavedan », a en effet une histoire largement documentée, couvrant toutes les époques du Paléolithique à nos jours, et dont la connaissance est essentielle à celle de ce secteur pyrénéen.
Le nouveau Lourdes est né avec les pèlerinages. Tant sur les plans religieux que sociétal et économique, le sujet est majeur. L’histoire de Lourdes fait donc l’objet d’un article détaillé auquel le lecteur est invité à se reporter, dans lequel ont été reproduits les éléments d’histoire contenus dans le présent article et dans lequel ils sont maintenus, provisoirement et dans leur version initiale.
La basilique Notre-Dame-du-Rosaire est une basilique catholique de style romano-byzantin, bâtie entre 1883 et 1889.
Elle est la seconde en date des trois basiliques de Lourdes, plus important centre de pèlerinage des Hautes-Pyrénées et de France, depuis les apparitions de Lourdes. Consacrée en 1901, elle est dite « basilique inférieure » pour la distinguer des basiliques respectivement désignées « supérieure » (basilique de l’Immaculée-Conception) et « souterraine » (basilique Saint-Pie-X), toutes trois faisant partie du complexe du Sanctuaire de Lourdes qui comprend encore l’église Sainte-Bernadette, dernier en date de ses lieux de culte et nombre de chapelles. Il faut noter, en outre, que Lourdes possède aussi en centre-ville une église paroissiale, l’église du Sacré-Cœur dont la construction a été lancée par l’abbé Dominique Peyramale, curé de Lourdes à l’époque des apparitions de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous.
Située devant, et en contrebas de la première basilique, la basilique du Rosaire a été construite sur les plans de Léopold Hardy et consacrée en 1901 pour pallier le manque de place dans cette dernière, au regard du nombre croissant des pèlerins. Cependant elle se révéla elle-même insuffisante, ce qui décida une cinquantaine d’années plus tard les autorités ecclésiastiques à faire construire l’immense basilique souterraine Saint-Pie-X sous l’esplanade du Rosaire.
La basilique ferme à l’ouest la perspective de l’esplanade du Rosaire, qui commence à la porte Saint-Michel au débouché du pont sur le Gave. C’est le lieu naturel de convergence des processions. Contrairement à l’usage le plus habituel, les deux basiliques ont leurs façades tournées vers l’est, c’est-à-dire vers la ville et le château, orientation dictée par la disposition du terrain.
La Grotte de Massabielle est le lieu-même des apparitions, au cœur de laquelle se trouve la source découverte par Bernadette. Sur la droite de la Grotte, accédez aux Fontaines où vous pourrez boire l’eau de Lourdes. Les personnes qui le souhaitent peuvent aussi se rendre aux Piscines du Sanctuaire pour effectuer le geste de l’eau.
La basilique Saint-Pie-X est entièrement souterraine et située à gauche de l’esplanade qui conduit aux deux précédents édifices (la basilique de l’Immaculée-Conception et la basilique Notre-Dame-du-Rosaire) afin de ne pas en rompre la perspective. Entièrement construite sous terre, elle est située sous le niveau du gave de Pau ce qui a compliqué sa conception et mis en difficulté les travaux. C’est un ouvrage en béton armé ou précontraint conçu par l’architecte Pierre Vago, réalisé par Pierre Pinsard et André Le Donné, avec le concours de l’ingénieur Eugène Freyssinet, célèbre constructeur d’ouvrages d’art en béton précontraint de la première moitié du XXe siècle. Les travaux furent réalisés par les entreprises Campenon-Bernard et Solétanche. La basilique, qui a coûté 2 milliards d’anciens francs soit environ 40 millions d’euros, est conçue pour recevoir les grandes foules de pèlerins et permettre sans encombre la circulation des importantes processions.
De forme ellipsoïdale, sa longueur est de 201 mètres, sa largeur de 81 mètres pour une hauteur au centre de seulement 10 mètres. Elle couvre une superficie de 12 000 m2, et peut accueillir jusqu’à 25 000 personnes. Sa structure a fait largement appel à la technique du béton précontraint. Elle possède deux larges entrées axialement opposées ; les assises des vingt-neuf portiques en béton précontraint qui soutiennent la voûte sont rejetées en périphérie, permettant à tous les fidèles de voir l’autel qui est situé en son centre, et délimitant vers l’extérieur une large allée périphérique de circulation, menant aux rampes et escaliers d’accès depuis l’extérieur.
Deux chapelles s’ouvrent sur le sanctuaire principal : la chapelle Sainte-Thérèse à l’une des extrémités, la chapelle ‘Pax Christi’ derrière le siège de présidence.
Chaque jour, les pèlerins présents à Lourdes sont invités à participer aux processions organisées dans le sanctuaire Notre Dame de Lourdes. Moments de ferveur et d’émotion, les processions font partie des fondamentaux de la journée du pèlerin de Lourdes. Une expérience incontournable lors de votre passage à Lourdes…