Les trois îles de la lagune

Dans la lagune de Venise il n’y a pas seulement la célèbre ville elle-même, mais aussi de nombreuses petites îles qui ont toutes leur propre charme. Au total, la lagune de Venise a une superficie d’environ 550 m².

Elle est divisée en 2 lagune – La lagune morta au nord, qui se compose principalement d’eau douce et n’est que légèrement influencée par les marées, et la lagune viva au sud, qui se compose principalement d’eau salée et se caractérise par une marée basse et une marée haute. Les îles de Murano, Burano et Torcello sont parmi les plus populaires et les plus belles de la région.

 

L’île de Murano

Murano est la plus grande et la plus connue des îles de la lagune de Venise. Située au Nord de la ville, vous pouvez facilement la rejoindre en 10 minutes en Vaporetto.

Murano a été habitée très tôt, probablement à la même époque que Venise, par des réfugiés fuyant les invasions barbares. Indépendante de Venise, elle est un port maritime prospère, frappe monnaie et possède un Conseil à l’image de celui de Venise. Au XIIIème siècle, Murano est gouvernée par un Podestat nommé par Venise mais garde une certaine autonomie.

 

 

En 1291, suite à plusieurs incendies à Venise, les verriers sont déplacés à Murano, qui devient ainsi le centre mondial de la verrerie. La verrerie de Murano est encore très réputée aujourd’hui, vous retrouverez de nombreuses boutiques vendant du verre de Murano à Venise. Cette industrie assure sa prospérité jusqu’au XVIIIème siècle.

 

 

L’île de Torcello

L’île de Torcello est située dans le Nord de la lagune à côté de Burano, accessible en Vaporetto. Vous pouvez coupler sa visite avec les îles de Murano et Burano en une journée.

Torcello a été habitée très tôt, dès le début des invasions barbares, comme d’autres îles de la lagune. La ville prospère entre le VIème et le Xème siècle, jusqu’à devenir un important centre commercial et l’une des villes les plus prospères de l’Adriatique avec ses 10 000 habitants. Elle devient siège épiscopal dès l’année 639.

Le premier monument est dédié à l’importance historique de l’art : Santa Maria Assunta. La basilique a été construite en 1008 par l’évêque de l’époque, Orso Orseolo. Une barrière d’autel devait séparer le sanctuaire de la zone municipale. Sa conception rappelle les anciennes barrières de chœur chrétiennes, mais elle vit des prêts orthodoxes grecs du Moyen Âge.

Le développement s’est terminé par un Templon, un mur d’images avec des représentations de Marie (Madone Hodegetria) et des 12 apôtres, dont le frère Pierre, qui porte une clé et se réfère au Livre de Pierre. Il convient également de mentionner les comparaisons avec les mosaïques de Saint Marc, qui sont aussi la partie la plus précieuse de la basilique de Santa Maria Assunta.

Une autre église, Santa Fosca, est en tête de la liste des visiteurs. C’est l’endroit où sont enterrées les reliques du martyr du même nom, qui ont été transportées de l’oasis de Sabrata en Libye avant 1011. Une visite à l’Akardengang, construit autour du lika de base, montre des arcs sur pilotis, des colonnes et des chapiteaux sculptés. Déjà au XVIe siècle, les deux églises mentionnées étaient reliées entre elles. Cependant, le plan de 1811 du gouvernement français de raser Santa Fosca au sol par bombardement n’a jamais été mis en œuvre.

Vidée de sa population, l’île est désormais une ville fantôme, où seuls les prestigieux vestiges de son glorieux passé persistent.

 

Le pont du diable à Torcello

C’est l’un des rares ponts sans parapets qui subsiste encore tel qu’il se présentait autrefois. Il enjambe le canal de Torcello.

L’île de Burano

L’île de Burano est reconnaissable de loin. En effet, lorsque vous approcherez de l’île vous verrez une explosion de couleurs. Toutes les maisons sont peintes dans des couleurs vives.

Traditionnellement, les femmes de l’île peignent les maisons pour que leurs maris pêcheurs les voient de loin !

 

Vous ne trouverez ici aucun grand palais ni monuments majeurs, mais un petit village, densément peuplé, avec ses canaux, et ses pécheurs.

Église San Martino

San Martino est la seule église de Burano. La façade de ce sanctuaire n’est pas percée d’un portail. À l’intérieur sont notamment conservés une crucifixion de Tiepolo et un miracle de saint Alban attribué à Zanchi. Cette œuvre s’inspire d’une légende : les eaux auraient poussé jusque-là une sorte de sarcophage que les pêcheurs ne réussirent pas à soulever. À la surprise générale, les enfants y parvinrent. Lorsqu’on l’ouvrit, on découvrit les reliques de saint Ours de Burano, de saint Alban, de Saint Dominique, qui furent portées en procession à travers l’île.

En approchant l’Île on est surpris d’apercevoir ce campanile hors plomb par rapport à la verticale. La portance du sol au niveau des fondations n’y est pas étrangère (comme pour plusieurs édifices en hauteur à Venise).