AUVILLAR > MIRADOUX – étape 22
Après un petit déjeuner copieux au Baladin avec viennoiseries ….
Je quitte Auvillar après avoir fait un petit tour par la halle ou les producteurs locaux animent un petit marché.
Après un passage par la boulangerie pour prendre le casse-croûte du midi, je sors d’Auvillar en grimpant la D11.
600 mètres plus loin, le GR 65 abandonne temporairement la départementale pour suivre un chemin de terre descendant à travers bois.
En bas, je reprends la D11 pour environ près de trois kilomètres ! Le GR passe sous l’autoroute A62 (Toulouse – Bordeaux) puis monte lentement, au milieu de la campagne, vers Bardigues.
Une jolie déclaration avant Bardigues
Bardigues est une commune française, située dans l’ouest du département de Tarn-et-Garonne en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la Lomagne, une ancienne circonscription de la province de Gascogne ayant titre de vicomté, surnommée « Toscane française ».
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le ruisseau de Cameson, la Sardine et par divers autres petits cours d’eau.
Château de Lamotte – Bardigues
Édifié sur un plateau surplombant le village de Bardigues, le château de Lamotte et ses dépendances sont issus d’une campagne de recomposition du domaine au cours du XVIIIe siècle sur la base d’un édifice antérieur. Il n’a pas subi de destruction ou de saccage, ni pendant les guerres de religion, ni à la révolution, ni lors des guerres du XXe siècle.
Le Château n’a jamais été vendu ni partagé : il est détenu depuis le début du XIVème siècle par la même famille qui l’habite encore aujourd’hui.
Le Château a accueilli des personnages d’envergure et notamment Anne Thoynard de Jouy, Comtesse d’Esparbès de Lussan, maîtresse éphémère de Louis XV et Louise d’Esparbès, Comtesse de Polastron, amie intime de Marie-Antoinette et maîtresse du Comte d’Artois, futur Charles X.
À la sortie du village, je suis la D11 avant de la quitter pour une petite route
Je prends ensuite un chemin de terre descendant en lisière d’un bois.
J’entre dans le département du Gers.
J’arrive au lieu-dit « Le Moulin », où coule l’Arratz.
De 162,1 km de longueur, l’Arrats prend sa source sur le plateau de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées, et se jette dans la Garonne à Saint-Loup, dans le département de Tarn-et-Garonne en face de la centrale nucléaire de Golfech. Cependant son cours naturel s’étend sur 131 km, tandis que l’allongement de la rivière par le canal de la Neste lui permet d’atteindre 162 km.
Pendant un kilomètre, je longe le bas-côté, la D953, qui nous mène à l’entrée du village de Saint-Antoine.
Saint-Antoine de Pont d’Arratz tient son nom, des religieux Antonins qui s’y installèrent en 1146 et d’un pont construit par les Romains pour traverser la rivière.
En 1176 ils commencèrent la construction d’un Hospital pour avoir davantage de place pour soigner les malades du « mal ardent » appelé aussi « feu de Saint Antoine ». Cette maladie était provoquée par l’ergot du seigle dont la fermentation empoisonnait la farine et provoquait des sortes de brulures, de gangrène et des hallucinations.
Les Antonins s’étaient fait une spécialité de combattre l’ergotisme et leur réputation était grande. Veuve Gaillard d’Ascort, propriétaire de la seigneurie dont le mari était mort en croisades fit don de ses biens aux moines qui construisirent le portail de l’église en 1204. Ce portail quadrilobé de style mozarabe est remarquable.
En 1346 un fossé vint protéger le bourg des brigands car des foires importantes se tenaient sur la place du village.
Les Antonins restèrent ici jusqu’en 1777 et furent remplacés par les Chevaliers de Malte jusqu’en 1789 où la révolution mis un terme à tous les ordres monastiques.
L’église de Saint-Antoine porte le « T » (« tau ») des Antonins sur l’une de ses clefs de voûte et possède un reliquaire du saint en forme de bras dérobé en mai 2020.
Sa porte, hispano mauresque, construite en 1204 à trois voussures romanes reposant sur chapiteaux et colonnettes, le tympan est découpé en quatre lobes outrepassés. A l’intérieur de magnifiques peintures murales des XV° et XVI° ont été découvertes. L’église a été inscrite au titre des monuments historiques en 1963.
Le GR 65 repart sur la D953
À côté d’une ferme, je reprends un chemin goudronné jusqu’à Flamarens. La pente devient très raide à l’approche du village (195 mètres d’altitude).
Le Château de Flamarens construit au XIIIe siècle est l’un des spécimens les plus représentatifs de l’architecture seigneuriale Gasconne. Apporté en dot à la nièce du Pape Clément V en 1289, puis propriété des Grossoles de 1466 à 1878. Utilisé comme forteresse lors de la guerre de 100 ans, il lui est ajouté en 1466 un corps de logis puis en 1535 un énorme donjon. Au XVIIe et au début du XVIIIe siècle le Château de Flamarens va connaitre l’apogée de sa splendeur. Le déclin du Château de Flamarens s’amorce vers les années 1880. En juin 1943 un incendie provoqué par la foudre achève de ruiner les toitures.
ÉGLISE SAINT-SATURNIN
Dans le nord du Gers, surnommé aussi Toscane française, l’église Saint-Saturnin de Flamarens éveille la curiosisté.
Édifiée au XIVe siècle sur une première chapelle castrale du XIe siècle, elle fût d’abord reconstruite dans la première moitié du XVI° siècle par Arnaud de Grossoles (seigneur de Flamarens, et neveu d’Hérard De Grossoles, évêque de Condom) et terminée en 1545. L’église faisait alors partie du système de défense du village : le mur gouttereau Sud s’identifiait au mur d’enceinte et une tour de guet munie de meurtrières avait été adossée au clocher.
En 1956, après l’apparition d’importantes fissures, l’église fut fermée. Faute de moyens, les travaux de restauration ne purent être engagés entraînant une accentuation de l’état de délabrement jusqu’à l’effondrement de la toiture en 1971.
Ce n’est que quelques années plus tard, en 1976, que fut créée l’association de sauvegarde de l’église « Les Amis de Flamarens ». Commence alors une longue période de restauration : réfection de la charpente, confortation des murs, consolidation du clocher…
Malgré l’effondrement en 2004 du mur Sud de la nef, la persévérance paie et aujourd’hui encore les travaux perdurent. En projet : redonner un toit à l’église !
L’église Saint-Saturnin est donc un lieu avec un charme certain, témoin du temps qui passe…
Le GR65 quitte Flamarens sur le bitume et descend dans la campagne, ensuite sur un chemin herbeux, longeant la D953, pendant 1,5 km
La montée finale vers le village de Miradoux s’effectue sur la D953
BASTIDE DE MIRADOUX
Une bastide du XIIème siècle qui se développe durant la première moitié du XIIIème et se fortifie définitivement au début du XIVème. Vous nous avez suivis, le mieux est de s’y rendre pour percevoir les différentes phases de développement du bourg. Un petit tour de la Halle et de l’église Saint Orens s’impose. Une bastide du XIIème siècle qui se développe durant la première moitié du XIIIème et se fortifie définitivement au début du XIVème. Vous nous avez suivis, le mieux est de s’y rendre pour percevoir les différentes phases de développement du bourg. Un petit tour de la Halle et de l’église Saint Orens s’impose.
Côté réjouissance, au-delà des productions traditionnelles c’est ici qu’est brassé notre bière locale « Le Vaillant Fourquet ».
En fin d’année (de début décembre à début janvier), la Ronde des Crèches, mobilise les communes du canton, dans une bataille rangée à qui réalisera la crèche (avec automates) la plus surprenante et réussie.
Chaque année au mois de décembre, Miradoux et son canton accueillent la Ronde des Crèches : un circuit découverte de 9 crèches à thème, à visiter de jour comme de nuit. Chaque année, une thématique différente est proposée au public.
Ce soir j’ai réservé une chambre d’hôtes « Les Tournesols face à la halle de Miradoux. Malgré quelques avis négatifs, j’y passerai une bonne nuit.
Bon repas au petit restaurant du village
Distance: 18.2 km