FAUNE & FLORE – MONTGENÈVRE – 06/2023

FAUNE & FLORE – MONTGENÈVRE – 06/2023

En séjour à Mongenèvre, nous avons participé à une randonnée « Faune & Flore » sous la conduite d’une sympathique marmotte !

Rémy
Rémy

Nous avons pu apprendre quelques spécificités des nombreuses fleurs sauvages jonchant le sol.

Le Thym Serpolet

Thym serpolet
Thym serpolet

Serpolet (Thymus serpyllum), le thym couvre-sol

Le serpolet (Thymus serpyllum) est une plante davantage sauvage que son cousin le thym (Thymus vulgaris) que l’on rencontre dans les quatre coins de la France, mais surtout dans le sud de la France et sa garrigue. Poussant partout tant sur les bords de la route, dans les champs qu’en montagne, cette lamiacée se caractérise par ses arômes plus forts et plus complexes. Avec ses branches ramifiées exceptionnellement basses, le serpolet permet une utilisation en couvre-sol pour son effet tapissant ; sans oublier qu’il ne craint pas le gel (-15°C).
Ses fleurs rose-violet groupées en épis terminaux sont riches en nectar et donc très prisées des abeilles et des bourdons. Toutefois, l’intérêt pour ce sous-arbrisseau vient surtout de ses feuilles persistantes et parfumées. En effet, ces dernières sont très utilisées dans la cuisine ainsi que d’un point de vue médicinale.

Frais ou sec, le serpolet est un excellent exhausteur de goût pour les plats de viande, en sauce, mais mieux vaut l’ajouter en fin de cuisson car son essence volatile s’évapore dès que la chaleur augmente. Ses essences aromatiques (thymol, carvacrol, linalol…) permettent d’extraire une huile essentielle particulièrement utile. En aromathérapie, ainsi qu’en phytothérapie, le serpolet est très prisé. Il a des propriétés sensiblement identiques à celles du thym à savoir antiseptiques des voies respiratoires, digestives et toniques.

La Vipérine

Vipérine
Vipérine

On trouve les vipérines dans les collines rocheuses, les falaises, les éboulis, les terrains vagues, les friches, au bord des routes ou des chemins, aux abords des lieux habités…

Contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, la vipérine n’attire nullement les vipères pas plus qu’elle ne soigne leur morsure.

Son nom vient bien du grec ekhion, « vipère », en référence à la forme du fruit semblable à une tête de vipère, et au style bifide de la fleur, comparable à la langue du serpent.

La vipérine est généralement bisannuelle. La première année, elle forme au ras du sol une rosette basale de feuilles ovales et lancéolées, à une seule nervure saillante, qui deviennent très étroites sur le haut des tiges. Feuilles et tiges sont couvertes de poils raides. Au cours du printemps de la deuxième année, les tiges s’élèvent jusqu’à une hauteur de 0,20 à 4 m selon les espèces et portent, entre mars et août selon les espèces et le climat, de longs épis de fleurs bleues, blanches, roses ou rouges, dont la couleur varie avec la maturité. Il faut parfois une troisième année pour que le floraison ait lieu chez certaines espèces.

Après la floraison, la plante meurt non sans avoir produit un grand nombre de graines.

La vipérine est facile à cultiver, en sol pauvre et situation chaude. Elle est généralement peu rustique, mais se comporte très bien en pot ou en bac, voire en serre froide ou en véranda. La vipérine commune s’installe facilement en rocaille, talus, jardinières, massifs…, pourvu qu’elle soit au soleil et en sol pauvre, en compagnie d’annuelles ou de vivaces à floraison rose ou jaune.

Attention : lors de la manipulation de cette plante, les feuilles et les tiges sont recouvertes de poils rigides qui peuvent être irritants pour la peau.

La pharmacopée utilise les sommités fleuries séchées, aux propriétés dépuratives, pectorales et diurétiques. Elles peuvent être utilisées en infusion pour calmer la toux, la fièvre et les maux de tête.

On extrait des graines d’Echium plantagineum une huile parmi les plus riches en oméga 3, proche de l’huile d’onagre, de bourrache ou de cassis. Cette huile, autorisée pour la consommation humaine depuis 2008, contient en plus de l’acide stéaridonique, que l’on ne trouve que dans les poissons des mers froides, et qui a un rôle anti-inflammatoire important.

Paradoxalement, c’est pour les problèmes cutanés que cette huile est recommandée.

Dompte-venin

Dompte venin
Dompte-venin

Dompte-venin officinal (Vincetoxicum hirundinaria)

Le Dompte-venin officinal est une plante commune qui selon son milieu se présente sous des formes diverses. Chacune d’elle a donné lieu à description et dénomination mais des études récentes vont dans le sens d’une même et seule espèce variable. L’apparition de sous-espèces dans certaines nomenclatures ne semble donc pas justifiée..

Caractères distinctifs
Vincetoxicum hirundinaria ne peut être confondue avec aucune autre plante malgré sa variabilité ses fleurs n’étant jamais noires (ni roses) comme Vincetoxicum nigrum.
Lorsqu’elle est en feuilles on la reconnaît de V. nigrum par ses feuilles serrées sur la tige courtes et non retombantes même quand elles se ferment sous l’effet de la sécheresse (et non pas longues et retombantes espacées). La tige est forte tassée souvent spiralée mais jamais volubile (et non pas haute frêle devenant volubile).

Usages toxicité
Malgré sa toxicité qui est surtout celle de la racine le dompte-venin a été utilisé anciennement en vin notamment un vin diurétique amer de la Charité. Il était utilisé en cataplasmes et entrait dans la composition de divers produits médicinaux. Bien sûr on le croyait efficace contre les morsures de vipères et même contre la peste.
Il a été cultivé en Allemagne pour ses fibres textiles (proches du lin). .

 

Orchidée sauvage

Orchidée
Orchidée

Petits bijoux de la flore française, les orchidées sauvages font partie du paysage pour tous ceux qui sont assez attentifs pour les reconnaître. Certaines espèces sont très courantes, d’autres rigoureusement protégées car devenue très rares

Petits bijoux de la flore française, les orchidées sauvages font partie du paysage pour tous ceux qui sont assez attentifs pour les reconnaître. Certaines espèces sont très courantes, d’autres rigoureusement protégées car devenue très rares

 

Le Pin Cembro

Pin Sambro
Pin Cembro

Le Pin des Alpes; mon port est pyramidal ou ovale, de base large
Conifère, j’appartiens à la famille des Pinacées. Pinus cembra en latin, je réponds aussi au nom d’Arolle. Ou encore de Pin des Alpes.
Normal, puisque je ne suis présent à l’état naturel que dans les Alpes centrales et dans la partie orientale des Alpes intermédiaires, entre 1400 et 2500 m.
Là-bas, les hivers sont très longs et les températures rigoureuses. Essence de demi-ombre, je suis souvent sur les versants en exposition fraîche et ventée.
J’apprécie les sols plutôt siliceux, même très acides, pour peu qu’ils soient frais, non compacts et accompagnés d’humus brut épais.
J’accepte les sols carbonatés, les éboulis et les sols superficiels et rocheux.
On me trouve souvent en mélange avec le Mélèze et le Pin à crochets.

Plutôt lent, il me faut 30 ans pour devenir un arbrisseau de 1,30 m de haut.
Mais je compense avec mon espérance de vie de 600 ans : je peux ainsi atteindre les 25 m.De pourpre, mes châtons mâles vont devenir jaunes. Je porte une écorce lisse gris verdâtre quand je suis jeune mais qui s’écaille avec le temps.

Eté comme hiver, mes rameaux, pubescents, gardent une couleur vert-bleuté. Mes aiguilles vert foncé, denses et rigides, sont regroupées par 5, chose rare chez les pins : mes cousins les portent plutôt par deux. De section triangulaire, elles mesurent de 5 à 12 cm. Monoïque, je porte mes fleurs mâles et femelles sur le même pied. Mes chatons mâles sont pourpres puis jaunes quand ils s’ouvrent et mes chatons femelles rouges. Mes bourgeons sont cylindriques et pointus. Mes cônes de 8 cm sont ovoïdes, trapus et violacés, pruineux avant maturité. Leurs écailles sont larges et arrondies. La première année, ils tombent sans s’ouvrir.

 

Thé des Alpes

Thé des Alpes
Thé des Alpes

Cette plante aromatique de la famille des Lamiacées est connue sous différentes appellations : Crapaudine des Alpes, thé des montagnes, Crapaudine à feuilles d’hysope, hysope jaune. Le nom de thé des Alpes est très usité en Dauphiné mais il peut prêter à confusion avec d’autres plantes comme la dryade octopétale (Dryas octopetala) appelé aussi « thé suisse ».

D’autres, plantes sont ramassées dans les pâturages des montagnes du Dauphiné et sont employées sous le nom de « thé des Alpes » , il s’agit de l’Anthyllis vulnéraire (Anthyllis vulneraria) qui était utilisée pour soigner les contusions et les blessures et de l’alchemille des Alpes (Alchemilla alpina) appelée aussi « argentine » à cause de l’aspect argenté et soyeux de la face inférieure de ses feuilles. Dans les Alpes de Maurienne , le thé était parfois remplacé par la véronique d’ Allioni (Veronica Allionii ) : dédiée par Dominique Villars au botaniste piémontais du XVIIIe siècle Carlo Allioni et appelée aussi tisane des chamois, elle servait à préparer des tisanes apéritives et digestives, considérées comme efficaces contre la toux et les refroidissements.

Épine Vinette

Epine Vinette
Epine Vinette

Le berbéris (Berberis vulgaris) appelé aussi épine-vinette ou vinettier est un arbuste épineux très rustique (-20°C) originiare de l’hémisphère Nord, qui se décline en espèces et cultivars au feuillage caduc ou persistant. Il permet de créer des haies défensives, avec sa croissance dense. Son nom, Berberis désigne le fruit de l’épine-vinette en arabe.

Les feuilles, caduques à semi-persistantes du Berberis vulgaris, ovales à linéaires, entières ou à dents sont généralement groupées par trois. A l’automne, elles se parent de jolies couleurs et peuvent aussi être tachetées.

Les fleurs jaunes à orange foncé, en coupe, forment des grappes, des panicules ou des bouquets axillaires au printemps (avril à juin), qui sont très nectarifères et mellifères. Ensuite des baies roses, rouges ou bleu foncé se développent, elles ont une agréable saveur acidulée et rafraichissante et sont riches en acides organiques, en pectine et en vitamine C.

 

Euphorbe

Euphorbe
Euphorbe

Les euphorbes, nom féminin, sont des plantes vivaces graphiques au feuillage disposé de manière très régulière autour et au long de ses tige, qui sont dressées à étalées pour les formes couvre-sol. Attractive, leur floraison est souvent précoce, entre la fin d’hiver et le printemps, souvent d’un jaune vif ou orangée. Elle contraste avec le feuillage souvent bleuté, parfois vert à bronze, rarement panaché, qui est généralement persistant ou alors coloré en automne lorsqu’il est caduque, ce qui est plus rare. Cette plante nectarifère nourrit beaucoup d’hyménoptères et de diptères et favorise la biodiversité.

Il est prudent de mettre des gants, des manches longues et des lunettes pour se protéger du latex toxique, irritant, en particulier pour les muqueuses et photosensible, pouvant bruler la peau après une exposition au soleil

Alchemille

Alchemil
Alchemille

L’Alchémille commune ou Pied-de-lion (Alchemilla vulgaris L.; Alchemilla Mollis) est une plante herbacée de la famille des Rosacées. Cette plante couvre-sol se développe bien sur les sols humides et dans les lieux ombragés. Ses feuilles rondes en accordéon attirent l’attention par les gouttes de rosée qu’elles retiennent dans le creux qu’elles forment.

Surtout les feuilles sont utilisées pour ses vertus;

Comme certaines appellations laissent transparaître, cette herbe a une multitude de bienfaits qui sont liés à la menstruation et maux des femmes : astringente et anti-inflammatoire, elle réduit les pertes abondantes, empêche un prolapsus et des leucorrhées. La plante est un régulateur hormonale grâce à son influence stimulant et renforçant sur l’hypophyse dans le cerveau, qui gère le contrôle central des hormones. Pendant la ménopause, la plante adoucit les insomnies ;
maladies digestives : en cas de troubles de transit diarrhées chroniques, gastro-entérites, stomatites ;
des infections de la gorge : aphtes, gingivites et angines.

 

Globulaire

Globulaire
Globulaire

Les globulaires, du genre botanique Globularia, sont des plantes vivaces basses assez étalées à feuilles persistantes vert foncé et brillantes. Leur généreuse floraison est généralement d’un bleu plus ou moins soutenu, parfois blanche ou même rosée. Peu exigeantes, robustes et faciles, quasi sans entretien, elles résistent bien au sec et garnissent bien les rocailles, dessus de murets, bordures et avants de massifs et terrasses. Vous pouvez les planter avec des Aethionema, Erodium, Stachys, thyms y compris couvre-sol, Sedum, Delosperma, Agaves, Dasylirion, Opuntia, Hesperaloe, Dorycnium, santolines, lavandes, romarins, sauges, Tanacetum, Teucrium, Helichrysum ou au pied d’un rosier.

Ce genre botanique regroupe environ 24 espèces méditerranéennes et d’Europe centrale, faisant partie de la famille des Plantaginaceae. Ces petites plantes forment souvent de jolis coussins que l’on peut qualifier d’arbuste car leur base est généralement formée de bois. Il existe cependant des espèces herbacées repartant de souche chaque année.

Leurs feuilles vernissées restent bien vertes toute l’année. Elles sont alternes et entières, rarement dentelées.

Leurs fleurs, printanières à estivales, sont nombreuses et regroupées en capitules denses, entourées de jolies bractées colorées. La plupart sont de forme sphérique, d’où leur nom de Globulaire, issu du latin Globulus.

Elles apprécient un sol de préférence graveleux et bien drainé, même calcaire, ainsi qu’une exposition ensoleillée, assez chaude. Un paillage minéral est préférable et correspond bien à son habitat naturel des garrigues méridionales.

 

Valériane

Valeriane
Valeriane

La Valériane rouge (Centranthus ruber) ou valériane des jardins est la seule espèce du genre couramment cultivée comme plante ornementale au jardin, à la différence de la valériane officinale (Centranthus officinalis) qui se trouve dans la nature.

 

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